suite de mot stupide

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Jorel lol >>> c'est bizarre comme prénom !

c'est bizarre comme prenom > > > oolyctus

oolyctus >>> oui mais c'est moi qui l'est inventé


Voici son histoire

Citation :

.-= Onatide l'infondée =-.


Aux confins de l'île d'Ekarys, une minuscule contrée, au sein de
cette île immense. Quelques âcres seulement, coincés au milieu d'une
forêt si dense que même les ongulés pourtant si nombreux ailleurs,
n'osaient y pénétrer. Au milieu de cet écrin de jade une petite
bourgade. Elle avait les contours d'une feuille d'érable pourpre.
Quelques chaumières s'étiolaient le long des chemins qui partaient tous
de la place centrale. Sur cette place trônait un chêne tricentenaire.
Un maître chêne, au tronc noueux qui avait déjà dû absorber une dizaine
de pancartes qui, comme celle-ci, indiquait,


*Place d'Onatide l'Infondée*


Et ces pancartes avaient toutes été posées ici par le même
personnage. Curieux s''il en est. Cette créature (en effet, on ne
savait trop à quelle race il pouvait appartenir tellement il changeait
chaque jour d'apparence) arpentait depuis sa création les rues
d'Onatide. Mais Onatide l'Infondée, d'où lui venait ce sobriquet ?


L'histoire de l'Infondée remonte à l'origine de la création de la
bourgade. Avant même que la forêt qui l'entoure n'existe. Cette
bourgade eût autrefois des ambitions si grandes qu'elles en causèrent
la perte. Lorsque les premiers colons arrivèrent sur Ekarys, ils
s'installèrent sur les côtes, ou à proximité immédiate. Il était plus
facile de faire du commerce avec Nyléria en s'installant près des
ports.


Mais au bout de quelques temps, les ports s'agrandirent et le
commerce s'intensifia, si bien qu'il était plus confortable pour les
gens aisés de se loger à la périphérie ou dans des bourgades aux
alentours. La population de l'île augmentant, des petites citées
apparurent au centre d'Ekarys. L'une d'elle se nomma Onatide. Elle vit
d'abord venir de riches marchands du sud qui s'installèrent dans des
demeures, somme toute, assez modestes. Ils avaient choisi le lieu pour
sa verdure, sa tranquillité et la proximité de grandes étendues d'eau.
Mais il furent bientôt assez nombreux et il leur devint aisé de vaquer
à leurs occupations sans sortir d'Onatide.


Onatide enfla et devint une cité majeure d'Ekarys. Son ancienneté
sur l'île et l'importance de sa population lui montèrent un peu à
l'administration. Les potentats de la ville émirent une idée un peu
saugrenue. Ils voulurent faire d'Onatide la capitale d'Ekarys. Ils
publièrent des décrets dans ce sens et la nouvelle se répandit dans
toute l'île comme une traînée de poudre. Il y avait cependant sur
l'île, des commerçants fort avisés qui ne voyaient pas d'un bon oeil,
la prise du pouvoir par une ville continentale, de l'ensemble de l'île.


Ils convoquèrent de puissants mages, des mages Entas. Ces prodiges
avaient des dons pour toutes les choses naturelles. Ceux qui furent
convoqués étaient passés maîtres dans le développement des forêts, le
reboisement et la décoration paysagère de vallées montagneuses. Les
marchands leur offrir une nouvelle vallée à décorer et à reboiser selon
leur bon vouloir. En échange de quoi, ils devaient boiser la banlieue
d'Onatide d'une forêt si épaisse qu'elle bloquerait les routes et les
autres voies de communication. Ils furent enchantés de l'offre qu'on
leur faisait, pensez-vous, une vallée entière à décorer et à boiser à
souhait, sans être gênés par les promoteurs ou les nouveaux venus qui
vous découpe un bois pour y mettre une hideuse maison. Une vallée
entière, vierge et offerte à leurs désirs. Ils commencèrent alors à
boiser la périphérie d'Onatide.


Dans un premier temps, les seigneurs d'Onatide, louèrent les
services de bûcherons pour nettoyer cette envahissante forêt. Mais les
arbres ensorcelés poussaient plus vite qu'ils n'étaient coupés. Il fût
bientôt de plus en plus difficile de venir et d'aller en Onatide. Les
plus prévoyants et les plus riches commencèrent à quitter la cité. Puis
le commerce s'affaiblit. Les demeures abandonnées furent rapidement
avalées par la nouvelle forêt. Il suffît de quelques semaines pour
défigurer Onatide l'Orgueilleuse. Il ne resta bientôt plus que quelques
âmes et parmi celles-ci Oolyctus.


Ce jeune homme était un apprenti jardinier. Il avait passé les
dernières semaines à récolter des graines dans les nouvelles forêts
autour d'Onatide. Il les avait étudiées et en avait extrait la magie. A
l'aide de ses connaissances frémissantes sur le sujet, il contra les
effets de la forêt envahissante qui ne laissa que quelques âcres de
clairière, là où, auparavant, trônait la fière cité. C'est parmi ces
quelques hectares de terrain qu'Oolyctus construit sa modeste
chaumière. Devant celle-ci, il planta un chêne sur lequel il fixa une
pancarte :


*Place d'Onatide l'Infondée*


Cette ville qui ne serait jamais capitale.


Quant à Oolyctus, les graines qu'il avait récoltées dans la forêt
enchantée lui procurèrent des plantes aux vertues inégalées. L'une
d'entre elles, l'eonymus egoticare lui permit de prolonger sa vie
jusqu'à aujourd'hui. Il a maintenant trois cent cinquante ans. Il a
depuis fait cent métiers et a beaucoup voyager.


Il dû d'abord, à la manière de la clairière, créer un chemin
permanent dans les denses sous-bois qui entouraient Onatide. Ce qu'il
fît, en lui donnant un tracé suffisamment tortueux et redondant pour
perdre les malandrins les moins audacieux. Ce chemin se recoupait
tellement de fois qu'il fallait être son créateur ou un mage bien avisé
pour arriver jusqu' à la Place d'Onatide l'Infondée.


Dans ses premières années, Oolyctus commença par faire le commerce
de ses graines particulières. Il se rendait ainsi, chaque semaine au
port Eöndulle dans le sud d'Ekarys pour y vendre sa récolte. Une fois
que cela était fait, il achetait quelques denrées, et autres
quincailleries qu'il ramènerait chez lui pour parfaire son garde manger
et ses techniques de culture.


Eöndulle était une ville enjouée dans laquelle il était facile de
faire des rencontres. Oolyctus aimait à boire à la terrasse ensoleillée
d'une auberge, une fois qu'il eût fini son marché. C'est là qu'il y
rencontra un de ses amis, Balator, un marin novice, bretteur et farceur
qui revenait de la découverte d'une nouvelle île inhabitée. C'était un
beau jeune homme d'un mètre quatre-vingt dix huit que ses amis
appelaient déjà depuis longtemps, Zéro. Oh, c'était une blague un peu
éculée – deux moins deux, ça fait zéro. Il avait le teint cuivrer de
ces peuplades du sud de Nyléria. Ses yeux d'un vert émeraude,
étincelaient de malice.


« Alors mon ami, de quoi vis-tu ici, sur cette jeune île d'Ekarys ? »


« Ma foi, je ne suis qu'un humble cultivateur. Je plante des
graines, je sélectionne, j'améliore des variétés, le jardinage est ma
passion. J'habite une toute petite bourgade, qui eût, il y a quelques
temps une renommée plus grande mais d'étranges événements l'on fait
tomber dans l'oubli. Je viens ici de temps en temps pour rencontrer des
gens comme toi et y faire mon commerce. Mais en ce moment je me sens
seul et j'aimerais bien rencontrer une demoiselle qui pourrait même
m'aider en Onatide à poursuivre mon dessein. En connais-tu
quelques-unes que tu pourrais me présenter ? »


« Je crois que tu ne t'adresses pas à la personne qu'il faut. Je
suis un marin, qui vit plus souvent sur l'eau parmi les cordes et les
tonneaux que sur la terre parmi ses plantes et ses bêtes. Je ne
pourrais, je le crains, guère t'aider dans cette quête. Mais buvons à
ta santé mon cher ami, je ne doute pas qu'un de ces jours tu trouves la
compagne idéale. »


Cette soirée là finit calmement, arrosée de quelques bière au miel
et de vin elfique parfumé. C'était il y a si longtemps, lorsqu'il avait
planté sa première pancarte sur le chêne de la place qui avait encore
un tronc lisse.


Il avait pourtant patienté mais aucune n'était venu le rejoindre et
il avait depuis renoncer à la rechercher. Si elle devait exister, elle
se présenterait un jour à lui, et il la reconnaîtrait.


Pour effacer la douleur d'une attente interminable, Oolyctus
abandonna pendant quelques mois la jolie bourgade d'Onatide pour
s'enfoncer dans les sombres montagnes de l'ouest. Il parti s'isoler sur
le mont Xoretar, l'une des plus majestueuses montagnes de cette
contrée. Là-bas, il y appris la patience. Il pu aussi s'exercer à
l'escalade, à la course rapide en montagne. Il s'entraîna aussi à la
fabrication d'armes de jet. Il créa ainsi un arc à double détente
permettant d'abattre aisément les aigles des neiges dont il se
nourrissait à la saison froide. Les rudes conditions qu'il rencontra
dans ces monts escarpés, lui tannèrent la peau. Elle devint un cuir
sombre, aussi solide que celui d'un pachyderme. Il apprit aussi à
manier l'épée. Il parvenait même maintenant à éviter les
contre-attaques de son ombre enchantée.


Lorsqu'il revint de sa retraite de cent lunes, il était un autre
homme. L'envie de rencontres et d'aventures s'était ravivée en lui. Il
décida de partir à la conquête de la nouvelle l'île, récemment
découverte par les services de l'Empereur et d'y établir son royaume.
Mais pour ne rien oublier de ses racines, il créerait au sein de son
royaume, la bourgade telle qu'elle était jadis, au temps de l'arrivée
d'Oolyctus, ses graines l'aideraient à reproduire son écrin de verdure.
Onatide l'Infondée resterait, telle, gouvernée par Oolyctus
l'Irréductible pour une partie de l'éternité à venir. Parmi les
dernières choses qu'il plaça dans son bateau, il y avait un très vieux
chêne, emballé dans des dizaines de draps...


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